France Hogues, mère de Sarah, 36 ans, autiste et déficiente intellectuelle, nous parlera de son expérience de parent ayant placé sa fille en hébergement. Que peut-on faire pour aider davantage les parents et ceux qui œuvrent auprès des personnes autistes? Peut-on faire mieux ou autrement pour amoindrir les souffrances et rapprocher les solitudes? Un moment pour réfléchir et échanger. Le 21 avril, 19h à la Salle rouge de la Coop Paradis (Rimouski).
* Inscription obligatoire auprès de l'ADEQ. Assistez en présence (inscription sur Evenbrite.ca) ou en mode virtuel (sur inscription).
Le 26 mai dernier, ma fille Sarah a quitté notre maison familiale pour un nouveau milieu de vie. Ce fut un des moments les plus heureux, mais aussi le plus difficile de ma vie. Certes, il y a ce soulagement d’avoir un toit pour elle, car je sais qu’elle sera désormais en sécurité quand je n’y serai plus. Cependant, il y a encore aujourd’hui ce deuil, cette tristesse, ce syndrome du nid vide à surmonter. Puis, l’inquiétude, l’incompréhension, la colère et le sentiment de perdre le contrôle de la situation qui s’ajoutent et qui viennent bouleverser mon quotidien.
Comment se fait-il que je ne ressente pas cette quiétude tant recherchée alors que Sarah bénéficie d’un des milieux d’hébergement les plus adaptés au Québec ? Pourquoi cette transition de vie est-elle aussi complexe et difficile pour nous deux ? Comment explique-t-on encore tant d’incompréhension et de maladresse auprès de ces personnes vulnérables ? Que peut-on faire pour aider davantage les parents et ceux qui œuvrent auprès des personnes autistes ? Peut-on faire mieux ou autrement pour amoindrir les souffrances et rapprocher les solitudes ? Et si l’on faisait autrement ?